Cette forme de réalisation artistique se situe aux frontières de divers modes d'expression : arts plastiques, arts visuels, théâtre, musique, chorégraphie.

Des situations sont créées par l'artiste, tentant d'amener le spectateur à participer à l'oeuvre, ou remettant en question la distance entre les fonctions de créateur et d'interprète. Un artiste, ou un collectif, se met donc ici physiquement en jeu. Cependant, tout comme les installations, les performances ne sont pas conditionnées par l'utilisation des nouvelles technologies, même si celles-ci sont un des éléments importants de son développement.

Aujourd'hui, le spectacle vivant (danse, théâtre) incorpore sous différentes formes ces notions de performance (au sens où on l'entend dans le domaine des arts plastiques) et de nouvelles technologies. On peut noter que le terme anglais (performance = représentation) francisé donne lieu à d'éventuelles confusions.

Déjà, au début du xxe siècle, la relation directe entre l'art et la présence physique de l'artiste avait été exploitée par le futurisme et le dadaïsme. Mais l'histoire de la performance a débuté à la fin des années 1950 et au début des années 1960, aux États-Unis et en Europe, avec les premiers happenings de l'Américain John Cage, qui eurent une influence sur des artistes comme les Américains Allan Kaprow et Nam June Paik et l'Allemand Wolf Vostell, ainsi que sur les "events" de Fluxus.

Fondé en 1966, le collectif d'artistes et d'ingénieurs EAT (Experiments in Art & Technology) avec, notamment,
Robert Rauschenberg et Billy Klüver a exploré de nouveaux moyens d'intégrer les nouvelles technologies dans le domaine de l'art. " La vocation de Experiments in Art and Technology est de servir de courroie de transmission et de catalyseur pour l'inévitable et active coopération entre les milieux de l'industrie, du travail, de la technologie et des arts. E.A.T. a endossé la responsabilité de bâtir une méthode de collaboration efficiente entre les artistes et les ingénieurs, sous les auspices de l'industrie". (extrait de la mission de EAT).

Au cours des années 1970, l'Allemand Joseph Beuys fut l'un des artistes les plus représentatifs de cette forme d'art. Il faut nommer également les artistes américaines Meredith Monk et Laurie Anderson.

Techniquement, pour permettre l'interactivité, des capteurs appropriés sont intégrés au sein de la scénographie. Les informations envoyées par ces capteurs (caméra, cellules sensibles) sont exploitées via une programmation au sein d'un logiciel (Pure-Data, Max-MSP, Director, Isadora, Soft VNS...) pour modifier dynamiquement l'environnement physique en fonction du comportement du spectateur.

L'art de la performance est également une pratique présente dans de nouveaux espaces 3D en ligne : voir le travail de Gazira Babeli, Brody Condon, Jeremy Owen Turner ou du collectif Second Front. Les traces de leurs performances sont réalisées en machinima.

Quartet Project. Danse + musique + technologies (capteurs, robot, traitement en temps réel).
OpenEnded Group. Collectif: Marc Downie, Paul Kaiser et Shelley Eshkar.
Troika Ranch. "Digital dance theater company" dirigée par Mark Coniglio & Dawn Stoppielo.
Merce Cunningham. Compagnie de danse.
Trisha Brown. Compagnie de danse.
La La La Human Steps.Compagnie montréalaise. Collaborations notamment avec Nam June Paik.
Rosas. Compagnie de Anne Teresa De Keersmaeker.
Thor. Compagnie bruxelloise fondée par Thierry Smits.
Human Faux-Pas. Collectif de performances.
Michèle Noiret. Compagnie de danse de Michèle Noiret utilisant des dispositifs interactifs.
Cie Bud Blumenthal / Hybrid.
Mutin. Danse, mouvement, arts plastiques, vidéo, musique et technologies numériques. Voir la page Mocap.
Res Publica. Compagnie de danse dirigée par Wolf Ka utilisant des dispositifs interactifs.
Desktop Theater. Rencontre entre web et théâtre.
The Surveillance Camera Players. Théâtre diffusé sur des réseaux de caméras de surveillance et sur le web.
Avatar Body Collision. Globally dispersed cyberperformance.

Isadora. Logiciel de traitement vidéo et audio en temps-réel développé par le collectif Troika Ranch.
MAX-MSP. Environnement graphique de programmation et de gestion multimedia.
Jitter. Extension de MAX-MSP dédiée à la gestion de vidéo et de médias graphiques en temps réel.
Soft VNS. Logiciel de traitement vidéo en temps-réel développé par David Rokeby.

David Rokeby. Pionnier dans la conception d'installations interactives, sonores et visuelles.
Interview de David Rokeby. Une interview par Xavier Ess sur le site de iMal. Accès direct à la video.
The Construction of Experience : Interface as Content. Un article de David Rockeby.

L'interfaçage et l'espace actif. Article du collectif LAB[au].

Media in performance: Interactive spaces for dance, theater... Un article de Flavia Sparacino.
Flavia Sparacino. Chercheuse MIT. Medias interactifs. Voir Publications. Voir aussi Sensing Places.

The interaction, dialog with expended images. Expositions à Ogaki city.
L'action sur l'image : narration, geste et parcours. Séminaire de l'Université Paris 8.
Art sensitif. Oeuvres et technologies à interaction sensitive.
Ciren. Laboratoire de l'Université Paris 8. Voir par exemple Installations interactives.
Play. Centre de recherche sur les interfaces et les nouvelles technologies.
Art and Robotics Group. Collectif d'artistes, ressources, infos, forum.
Interaccess. Centre de medias électroniques, expos, studio de création, infos, ateliers.
Mouvement. Site indisciplinaire des arts vivants.

Interface Z. Réalisation de composants interactifs pour installations. Voir la page Documentation.
Z-A. Société parisienne spécialisée dans les applications d'images interactives.
Miditron. Interface midi pour connecter capteurs, moteurs et actuateurs à l'ordi, créé par Eric Singer.
Dataton. Société spécialisée dans la production de systèmes multimédias télécommandés.
Periactes. Fourniture de services et d’outils numériques pour les arts de la scène, le cinéma et le spectacle.